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L’interview : N’oubliez pas MapInfo !

| 15 septembre 2013 | 0 commentaire

Catégorie: Cartographie, Entreprises, Environnement, Géomarketing, Portraits, Réseaux/Transports, Secteur public

Pitney Bowes Software Corporate imagesJames Brayshaw vient de rejoindre les rangs de MapInfo en charge du secteur « Location Intelligence » pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Cet ancien directeur des ventes, du marketing et du service client de l’Ordnance Survey (IGN britannique) et ex d’Autodesk, est bien décidé à redonner à MapInfo la place qu’il mérite. Il nous explique comment.

Certains pensent que MapInfo, racheté par le leader mondial des machines à affranchir, progressivement remplacé par QGIS au ministère de l’Écologie, est en perte de vitesse, au moins sur le marché français. Est-ce rattrapable ?

C’est vrai que MapInfo a perdu en visibilité ces dernières années. Les investissements de Pitney Bowes (qui fait bien autre chose que des machines à affranchir, je vous rassure !) n’ont pas été à la hauteur des attentes des utilisateurs dans le domaine logiciel. Mais la situation a bien changé. Notre nouveau président, Marc B. Lautenbach, est un ancien d’IBM et il s’intéresse de très près à notre savoir-faire géographique. Le poste que j’occupe depuis mars est nouveau, et il fait partie de notre stratégie pour revitaliser la communauté MapInfo, qui est bien réelle, partout dans le monde et surtout en Europe.

Quels moyens allez-vous mettre en œuvre ?

Je suis chargé de mettre en place une équipe, qui va s’appuyer sur les ressources des différents pays, au service de ce que nous appelons désormais la « location intelligence ». Le domaine comprend à la fois la suite MapInfo et toutes les activités SIG, mais également tout ce qui permet aux entreprises de donner une dimension géographique à leurs activités, à travers notre gamme Spectrum. Nous avons déjà complètement remis à plat le site MapInfo, afin de lui donner plus de visibilité (www.mapinfo.com). Nous allons également relancer notre recherche et développement. En ce moment, je fais le tour des pays et je rencontre les utilisateurs, les partenaires… et j’écoute.

Y a-t-il encore une place pour un SIG bureautique comme MapInfo à l’heure du WebSIG, de l’open source, du SAAS, etc. ?

Oui, bien sûr. MapInfo reste le logiciel le plus facile à utiliser et le plus complet dans sa catégorie. Il permet de faire des analyses puissantes et il est très rapide de développer des applications. L’un de nos axes est de travailler avec nos partenaires développeurs, d’en recruter de nouveaux pour proposer un catalogue complet d’applications verticales dans les domaines du géomarketing, de l’assurance, de la banque mais aussi des nombreux métiers des collectivités locales et du secteur public en général. Notre nouveau site comprend un espace de mise à disposition d’applications et de développements. Mais nous investissons également dans une offre sous forme de service pour les collectivités notamment. Et nous sommes bien décidés à étendre l’usage de l’information géographique à de nouveaux secteurs.

Comment allez-vous faire ?

Le partenariat que nous avons signé récemment avec Autodesk permet de faciliter le lien entre SIG et BIM. Nous avons par ailleurs un module de gestion des actifs sur le Web, qui connaît de plus en plus de succès. Nous misons également sur Spectrum, qui est le fruit de l’intégration des différents logiciels achetés ces dernières années par Pitney Bowes. Spectrum offre des fonctions de localisation dans le Cloud et nous avons déjà quelques belles références internationales comme FedEx, la banque City Group ou Facebook, qui l’utilisent pour faire du géocodage et du géocodage inverse. Nous travaillons à adapter la plateforme aux marchés européen et français. Il ne faut plus considérer MapInfo comme un SIG bureautique, mais comme une technologie qui va donner une dimension géographique à de nombreux domaines.

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BIM : le building information modeling s’est peu à peu imposé dans le domaine de l’architecture et de la construction. Il consiste à enrichir le modèle des données graphiques 3D par différents attributs, qui vont permettre d’utiliser les mêmes sources d’information tout au long de la vie d’un projet. Ainsi, un modèle dessiné en phase de pré-conception pourra être exploité jusqu’à la gestion, même s’il est affiné au cours du temps et exploité par différents logiciels. Ce type de démarche commence à se répandre dans le domaine des infrastructures et intéresse désormais les collectivités locales.

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Carte d’identité

Créée en 1920, Pitney Bowes est l’une des plus grandes entreprises mondiales dédiées à la gestion de la communication client, avec 29 000 employés dans le monde. En 2012, son chiffre d’affaires, réalisé aux deux tiers aux États-Unis, était de 4,9 milliards de dollars, soit environ 3,7 milliards d’euros. L’entreprise ne communique pas d’informations financières détaillées sur la part des différentes activités dans ce chiffre global.

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