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Drones professionnels : senseFly, un atout maître pour Parrot

| 6 février 2020 | 0 commentaire

Catégorie: 3D, A l'actu, Cartographie, Entreprises, Imagerie, Marché, Matériel/GPS

Environ 2 mn de lecture

senseFly, la spin-off de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), spécialiste des drones à voilure fixe, fête ses dix ans avec une recapitalisation, effectuée par sa maison mère Parrot.

senseFly

Beau bilan pour senseFly depuis sa création il y a dix ans : 1 million de vols, 500 000 km2 cartographiés, 100 millions de dollars (91 millions d’euros) de chiffre d’affaires…

Parrot semble bien décidé à miser sur sa filiale senseFly pour continuer à redresser son bilan. Le champion français des drones, mis à mal par son concurrent Chinois DJI qui détient aujourd’hui environ 80 % du marché grand public, continue son virage vers des solutions professionnelles plus profitables.

Un bouquet de filiales

Afin de se développer dans le monde professionnel, Parrot a effectué plusieurs investissements et acquisitions. Entrée au capital de senseFly dès 2012 (à hauteur de 57 %), Parrot en est devenue seul actionnaire en 2015, année où l’entreprise a également racheté Airinov, précurseur dans les applications pour l’agriculture, et investi dans l’Américain MicaSense, qui développe des capteurs multispectraux pour l’agriculture. Elle a en outre investi puis acquis Pix4D, autre spin-off de l’EPFL, qui conçoit des suites logicielles adaptées (planification de mission, suivi du vol, traitement des images, photogrammétrie).

Certains de ces investissements se sont avérés très rentables : senseFly, MicaSense et Pix4D sont ainsi les trois seules filiales du groupe dont les chiffres d’affaires ont progressé en 2019 (résultats officiels du 3e trimestre sous ce lien). Et Parrot n’a pas hésité à mettre Airinov « en sommeil » en 2018, face au manque de résultats. C’est également en 2018 que la direction de senseFly a été confiée au numéro deux du groupe, Gilles Labossière, au départ des deux fondateurs Jean-Christophe Zufferey et Antoine Beyeler. Partenaire de Trimble et de Microsoft, la PME Suisse produit désormais plusieurs centaines d’unités chaque mois et se développe dans différents segments de marché, dont le secteur militaire.

La recapitalisation de senseFly, annoncée le 6 février (sans détails sur son montant), illustre la poursuite du virage stratégique de Parrot vers le monde professionnel. Avec une offre renouvelée (eBee X), des capacités de production et une équipe étoffée, plus internationale, senseFly entend bien s’imposer comme leader des drones professionnels. Une ambition qui s’appuie également sur la complémentarité avec Pix4D, qui décline son offre logicielle par thématiques (cartographie, agriculture, BIM…) et MicaSense, sans doute mieux armé qu’Airinov pour développer une offre rentable au service de l’agriculture de précision.

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