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Un concours qui ne manque pas de classe

| 15 décembre 2014 | 0 commentaire

Catégorie: Cartographie, Formation, Grand public, Institutions, Portraits

Marie Masson et Olivier Godard et quelques-uns des lauréats de l’édition 2012.

Marie Masson et Olivier Godard et quelques-uns des lauréats de l’édition 2012.

Tous deux professeurs d’histoire-géographie et passionnés de cartes, Marie Masson et Olivier Godard étaient faits pour se rencontrer. Grâce à leur concours « Cartographier au collège », ils font découvrir le plaisir de fabriquer des cartes à plusieurs centaines de collégiens chaque année. Un moyen ludique de les ouvrir au monde.

Elle a fait sa maîtrise sur les routes de l’empereur Hadrien, et lui « adorait les commentaires de cartes et les croquis ». Si Marie Masson et Olivier Godard ont tous deux choisi des études d’histoire, ce n’est pas par manque d’intérêt pour les cartes, bien au contraire. Et, quand ils se sont retrouvés voisins de salle au collège de Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire en 2006, il ne leur a pas fallu longtemps pour rassembler leurs deux classes. « Même si les programmes, notamment en quatrième, sont plutôt centrés sur la lecture de la carte, qui n’est qu’un document parmi d’autres, nous avons voulu en fabriquer » explique Marie Masson. « En fabriquant, les élèves apprennent mieux » renchérit Olivier Godard. Se mettre ensemble autour d’un objet à créer, qui garde un petit côté ludique, commenter les résultats tous ensemble… ça marche ! Et même si cela prend du temps à organiser et à expliquer lors des premières séances, « après on gagne beaucoup de temps sur le reste du programme » complète Marie Masson.

Concours de circonstance

Mais en 2009, les enseignants sont mutés dans de nouveaux établissements : Marie Masson part à Champtoceaux, près de Nantes, tandis qu’Olivier Godard est nommé à Gennes, près d’Angers. Comment prolonger l’aventure malgré les 80 kilomètres de méandres de la Loire qui les séparent désormais ? « Fin août on s’est écrit des mails, et l’idée du concours est née » se rappelle Olivier Godard.

Le principe est simple. Sous l’égide de leur professeur, les classes participantes constituent des équipes de deux élèves, qui s’engagent à présenter une carte au cours de l’année, selon un calendrier bien précis, illustrant un point particulier du programme. Le professeur est chargé de scanner les cartes et de les publier sur le blog du concours. Les professeurs élisent la meilleure carte de la semaine. Le calendrier est serré, car l’aventure qui a commencé à deux s’étend aujourd’hui à une dizaine de classes, principalement par bouche-à-oreille entre collègues. Au total, ce sont quelque deux cents cartes qui sont produites lors de la première phase du concours. Certaines iront en huitième de finale et, avec un peu de chance, jusqu’à la finale de juin.

Sacrées rencontres

Centré sur leur programme (les États-Unis et la mondialisation), le concours permet aux élèves de quatrième de s’approprier très concrètement les règles cartographiques : titre, légende, sémiologie… n’ont plus de secrets pour eux, d’autant plus qu’ils doivent, eux aussi, critiquer et commenter les cartes des autres. Ils peuvent même gagner le prix du meilleur commentaire ! « Mais ces cartes sont aussi un moyen de les ouvrir au monde en réfléchissant activement à l’organisation des territoires » se félicite Marie Masson. Le concours reste avant tout une formidable aventure humaine, riche des rencontres qu’il permet. Toutes les classes se retrouvent mi-juin pour la finale à Angers. Enfants des banlieues parisiennes et des villages de Bretagne ou des Pays-de-la-Loire partagent alors de nombreux lots, mais également un pique-nique géant et des jeux sportifs.

En prenant de l’ampleur, l’aventure se complique. Désormais une association a été créée pour la gérer. « Le soutien de sponsors privés pour les lots et l’organisation est plus que jamais nécessaire, car faire venir à Angers deux cents enfants coûte cher, même avec l’accueil généreux de l’université » n’oublie pas de rappeler Olivier Godard. Avis aux amateurs !

Le concours fait des petits : concours des cartes d’actualité pour les troisièmes et de cartes imaginaires pour les sixièmes, qui rassemblent chacun une centaine de participants. Marie Masson a également organisé avec ses collègues de français et de mathématiques un plan subjectif du collège, dont voici un extrait, réalisé par les élèves de sixième.

Le concours fait des petits : concours des cartes d’actualité pour les troisièmes et de cartes imaginaires pour les sixièmes, qui rassemblent chacun une centaine de participants. Marie Masson a également organisé avec ses collègues de français et de mathématiques un plan subjectif du collège, dont voici un extrait, réalisé par les élèves de sixième.

 

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