L’Afigéo trouvera-t-elle un nouveau souffle ?
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Vendredi 23 juin, se tenait l’assemblée générale annuelle de l’Afigéo, association française pour l’information géographique, accueillie dans les locaux de la nouvelle Agence française pour la biodiversité (AFB) à Vincennes. Même si les comptes sont au vert, l’association doit évoluer…
Élise Ladurelle, Yves Riallant et Blandine Dewynter n’ont pas ménagé leur peine en 2016, qui fut une année riche en activités. Les Rencontres des dynamiques régionales à La Baule ont accueilli 280 personnes et ont montré que l’association savait organiser un tel événement de bout en bout, avec le soutien des acteurs régionaux. Les deux apéros géomatiques à Toulouse et Arcueil illustrent l’appétence pour des rendez-vous thématiques et sympathiques. La participation active à la définition d’un géostandard pour le PCRS (Plan de corps de rue simplifié), la poursuite des travaux sur l’open data avec notamment la fin du projet européen Energic-OD, la publication d’un guide « L’information géographique et l’open data » téléchargé plus de 3 000 fois, une veille régulière sur le sujet… sont la preuve que l’Afigéo est capable de se saisir de sujets techniques et émergents.
Une année de transition
Mais « l’année 2016 fut une année de préfiguration d’une évolution, » note Jean-Marie Séité, le président de l’association. L’expérimentation du rapprochement avec le CNIG (conseil national de l’information géographique) touche à sa fin et ne semble pas avoir convaincu les adhérents, qui n’ont pas renouvelé le mandat de Pascal Lory (IGN, chargé de mission CNIG) au conseil d’administration. L’étude qu’il a menée sur des associations européennes similaires a pourtant participé à la prise de conscience des faiblesses de l’association, liée à l’atomisation des acteurs et à un manque de soutien étatique. Sur ce dernier point, les contacts bien avancés depuis six mois avec le ministère en charge de l’environnement sont malheureusement suspendus à l’installation du nouveau cabinet, renouvellement politique oblige.
Malgré un bilan financier à l’équilibre, l’Afigéo, doit rapidement réfléchir à son « modèle économique », aux services qu’elle offre, aux sujets qu’elle porte, au recrutement de nouveaux membres, à l’extension de son « équipe » de permanents. Car elle doit faire face à une autre difficulté : le départ de son délégué général, Yves Riallant. Du coup, Élise Ladurelle se retrouve seule permanente à plein temps puisque Blandine Dewynter n’intervient qu’une dizaine de jours par mois en tant que prestataire. Malgré l’implication bénévole des membres du conseil d’administration et de certains adhérents, le programme de travail devra être réduit si l’équipe ne s’étend pas. Et si l’Afigeo en fait moins pour ses membres, ceux-ci risquent de ne pas renouveler leur cotisation. Comment éviter cette spirale négative ? Ce sera au nouveau conseil d’administration (dont l’auteur de cet article fait partie) d’imaginer la meilleure solution.
Un conseil d’administration renouvelé
Car cette assemblée fut également l’occasion de réélire le conseil d’administration (voir photo) et le bureau. Malgré un large renouvellement du premier (une moitié de nouveaux entrants sur la quinzaine de postes proposés), le bureau est marqué par la continuité. Jean-Marie Séité garde la présidence, Christine Archias (CRIGE PACA), Mathieu Becker (Isogéo) et Pierre Bazile (individuel) restent vice-présidents de leurs pôles (respectivement usages, entreprises et formation recherche). Éric Thalgott (Geofit) continue à veiller aux finances en tant que trésorier. Avec le départ d’Yves Riallant, se pose la question de la nomination d’un secrétaire général. Afin de se donner le temps d’une réorganisation réfléchie, c’est un « simple » secrétaire qui est désigné, en la personne de Guillaume Sueur (Néogéo), seul nouveau venu au conseil d’administration à entrer au bureau.
- Le communiqué de presse publié par l’Afigéo sous ce lien