Au-delà des frontières

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Le SIG transfrontalier du Rhin supérieur, alias SIGRS arrive en fin de financement INTERREG. À cette occasion, ses porteurs ont présenté un bilan des actions engagées depuis dix ans.

Financé par la France, l’Allemagne et la Suisse ainsi que par l’Europe, SIGRS/SIGOR est un outil original au service de la Conférence du Rhin supérieur, structure de coopération transfrontalière. L’outil a été conçu pour faciliter le travail de quelque six cents experts qui abordent toutes sortes de thématiques allant du tourisme à l’environnement, en passant par les transports et la mesure de l’étalement urbain dans une région soumise à forte pression. Boris Stern, géomaticien au conseil général du Haut-Rhin est en charge de l’animation technique du projet, avec l’appui d’environ 25 spécialistes présents chez les différents financeurs (conseils généraux, région, cantons suisses, Länder allemands, État) et partenaires du projet.  « Nous répondons aux demandes des différents experts qui ont besoin de cartes finalisées, destinées à les aider à élaborer des décisions politiques communes » explique-t-il.

Parmi les cartes les plus téléchargées du site, celle des établissements de recherche et d’enseignement supérieur. Elle a permis à des équipes qui jusque-là ignoraient tout de l’existence de leurs collègues, de se lancer dans de nouvelles collaborations transfrontalières.

Sur le site http://www.sigrs-gisor.org/, vous trouverez essentiellement un catalogue de métadonnées et une cartothèque rassemblant plus de 150 fichiers en PDF. Derrière ces cartes simples, se cachent des données qu’il faut rassembler pour chaque pays, homogénéiser, et rendre compréhensibles pour des lecteurs de trois nationalités différentes. L’équipe travaille avec ses partenaires pour récupérer les données au bon niveau de granularité et en faire des couches thématiques sur un fonds régional transfrontalier. Il faut ensuite définir la bonne symbologie quand chaque pays a ses habitudes. Aujourd’hui bien connu et reconnu d’un public de spécialistes, le SIGRS bénéficie d’un financement jusqu’à la fin de l’année pour prendre le temps de définir de nouveaux objectifs : aller plus vers une infrastructure de données ? Vers du webmapping ? Les discussions sont ouvertes…