Aurait-on oublié MapInfo trop vite ?

Catégorie: Cartographie, Entreprises, Géomarketing, Logiciels, Marché, Reportages, WebMapping

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Autrefois précurseur des SIG bureautiques, MapInfo semble avoir disparu des radars médiatiques. Pourtant, avec sa version 17, il répond aux demandes de ses utilisateurs. Son éditeur, Pitney Bowes, propose aujourd’hui une gamme complète qui a plusieurs atouts.

« On a un vrai déficit de communication » reconnaît sans peine Arnaud Renet, responsable commercial des activités SIG et location intelligence chez Pitney Bowes France. Pour preuve, l’étonnement de nombreux visiteurs lors des GeoDataDays 2018, quand ils ont découvert l’éditeur parmi les sponsors aux côtés de Géo.RM. Il est vrai que depuis son rachat par Pitney Bowes en 2006, connu du grand public pour ses machines à affranchir, MapInfo n’a cessé de perdre de la visibilité dans le monde de la géomatique, peu à peu remplacé par QGIS et ArcGIS.

De MapInfo à Spectrum

Mais comme souvent, l’histoire est plus complexe qu’il n’y paraît. Certes Pitney Bowes fait des machines à affranchir « mais pas que ». D’année en année, l’entreprise a construit une offre logicielle conséquente, au service de la sécurisation de l’adresse, de l’expédition, des bases de données clientèles et… de la « location intelligence ». En fait, Pitney Bowes a été un super-client de MapInfo, qui a été dûment décortiqué et remodelé pour servir au mieux les métiers de l’entreprise. Aujourd’hui, les fonctionnalités spatiales ont été distillées un peu partout, tandis qu’une gamme dédiée a été développée. Elle comprend MapInfo Pro, qui poursuit son évolution, décliné en versions Standard, Premium, Advanced, Discover et Discover 3D. Mais elle inclut également Spectrum, un SIG web en ligne, soit généraliste (Spectrum Spatial Analyst) soit plus orienté marketing en lien avec les solutions de Business Intelligence, le tout déployable dans le Cloud, sur mobile, etc. L’éditeur a en outre d’autres cordes à son arc parmi lesquels un géocodeur reconnu pour sa puissance de traitement, et quelques bases, héritées de son long passé dans les données. En France, sa base immeubles reste unique, et croise plusieurs sources et peut aussi bien servir à évaluer la couverture réseaux que le nombre de logements concernés par un plan de prévention des risques.

Une stratégie commerciale originale

À l’heure où les logiciels ne sont plus accessibles que par abonnement, Pitney Bowes garde la possibilité d’une licence simple et ne fait pas payer chaque nouvel utilisateur de sa plateforme Web SIG. L’éditeur s’appuie sur son petit réseau de partenaires (Géo.RM côté Spectrum par exemple, mais également InfoSIG ou Géoplessis) pour commercialiser son offre, tandis que son département études mène des analyses poussées pour ses clients privés.

Ainsi, même si MapInfo Pro se fait plus discret dans le public, où il bénéficie quand même de belles références comme Toulouse, les caisses nationales d’assurance maladie et d’allocations familiales, il reste bien utilisé dans le privé (60 % des clients). Quant aux solutions Spectrum, elles commencent à trouver leur clientèle en France (Groupama, Covea par exemple)… Pour se faire connaître et re-connaître, l’éditeur va refaire quelques rencontres en région au printemps et à l’automne.

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MapInfo 17, quelques nouveautés

Sorti en septembre 2018, MapInfo Pro 17 comporte plusieurs nouveautés parmi lesquelles :

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• Une barre de recherche qui permet de retrouver toutes les commandes et fonctions du logiciel.
• Une mini-barre d’outils personnalisable activable par clic droit directement dans la fenêtre carte.
• Une interface de mise en page revue de type « Power Point » qui permet en outre d’intégrer des éléments textuels variables en lien avec les cartes et les données (date qui change automatiquement par exemple).
• Des améliorations de performance permettant de traiter de très grandes tables de données.
• Un nouveau module raster (version Advanced) exploitant le format Multi Resolution Raster (MRR), afin de faciliter le travail sur des fichiers volumineux.

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