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Géomatique, géomaticiennes et géomaticiens de demain

| 19 juillet 2019

Catégorie: A l'actu, Données, Entreprises, Institutions

Secteur en pleine évolution technique, la géomatique doit en permanence se réinventer, ce qui ne va pas sans conséquences sur les postes, les métiers et les organisations. Un atelier participatif a permis à chacun d’exprimer son vécu et ses attentes lors des GeoDataDays 2019.

Séance de brainstorming productive autour des questions de gouvernance des geodata

Séance de brainstorming productive autour des questions de gouvernance des geodata

« Aujourd’hui, grâce à Google, je peux expliquer ce que je fais à mes parents, mais je ne sais plus comment financer ma prochaine campagne d’orthophotographies. » Olivier Banaszak, chef du service géomatique et connaissance des territoires à la métropole de Strasbourg, résume en une phrase toutes les contradictions de l’évolution récente des métiers et des organisations géomatiques. La partie visible de l’iceberg cache les fondations professionnelles et beaucoup en souffrent. Plutôt que de s’en plaindre, une cinquantaine de géomaticiennes et géomaticiens ont fait le pari d’explorer ensemble ces évolutions. Quels sont les nouveaux objectifs techniques, organisationnels et humains des géomaticiennes et géomaticiens ? Qu’est-ce qui motive les équipes ? Quels sont les forces mais également les freins et les obstacles ? Résumé en trois mots-clés d’un atelier original des GeoDataDays 2019.

GÉOMATICIEN

Géomaticienne, géomaticien du XXIe siècle, qui es-tu ? Tu ressembles à ton ancêtre du XXe mais tu dois faire preuve de nouvelles qualités comme le montre cette offre d’emploi fictive mais représentative des tendances actuelles.

Combien de pattes au géomaticien ?

Combien de pattes au géomaticien ?

« Recherche mouton/brebis à cinq pattes capable de parler métier et technique. Patience, grande capacité d’écoute, force de conviction et bon communicant, vous aurez la délicate mission de développer une culture de la géodata dans notre organisation, aussi bien chez vos collègues des services métiers que dans tous les niveaux de la hiérarchie. Vous serez également impliqué dans l’open data et le RGPD. Une bonne plasticité mentale sera nécessaire pour vous adapter aux évolutions techniques et vous autoformer. Engagé(e), passionné(e), vous ne ménagerez pas vos heures et serez peu valorisé dans l’organisation. Mais promis, vous ne vous ennuierez jamais. »

Faut-il encore parler de géomatique et de géomaticien ? Si les termes ont eu leur utilité, ils semblent désormais peser sur les épaules des participants à l’atelier. Les idées de remplacement ne manquent pas, illustrant les tendances du moment et la variété des métiers liés à l’information géographique. Concepteur de jumeau numérique, designer de smartcity, geodata scientist, smart city manager… Rendez-vous est pris pour un nouvel exercice de dénomination après analyse des intitulés des petites annonces.

TRANSVERSALITÉ

Passer de l’ère des SIG à celle de la géodata n’est pas simple. Cela implique de positionner les services responsables de façon très transversale. Un positionnement rendu possible par le développement de l’interopérabilité technique et auquel se sont déjà confrontées les organisations dans des dossiers comme l’open data ou le RGPD. Mais elle se frotte à la fois à l’inertie des organisations qui ne sont pas encore toutes prêtes à changer en profondeur leur organigramme et à leur instabilité chronique qui a fait de la réorganisation des services une activité pratiquée en continu.

SIMPLICITÉ

À quoi doit ressembler la géomatique de demain, quel que soit son nom ? Elle doit avant tout être simple. Les utilisateurs, aux profils et aux métiers de plus en plus variés, attendent des applications professionnelles aussi simples que celles qu’ils ont dans leur smartphone. Développement agile, APIfication, normalisation des Web services … aident à atteindre cet objectif. Mais la voie de la simplification n’est pas un long fleuve tranquille, car elle doit émerger d’un univers complexe où la géodata est à la croisée de plusieurs mondes (BIM, Internet des objets…).

La GeoFactory de GRDF, une autre façon de positionner et de parler de l'information géographique dans l'entreprise

La GeoFactory de GRDF, une autre façon de positionner et de parler de l’information géographique dans l’entreprise

Pour illustrer ces questionnements sur le positionnement de la géomatique et des géomaticiens, Christophe Stéphant, responsable du pôle SI géospatiale à GRDF a présenté la GéoFactory, un pool d’une vingtaine d’experts qui a coconstruit avec les utilisateurs une nouvelle génération d’applications, dont WeMaps, utilisée aujourd’hui par plusieurs centaines d’agents.

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