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Incontournables drones

| 15 septembre 2014 | 1 commentaire

Catégorie: 3D, Cartographie, Données, Marché, Matériel/GPS, Mobilité, Reportages, Satellite/Spatial

Légers, robustes, économiques… les drones sont plus que jamais dans l’air du temps pour réaliser des petites campagnes d’orthophotographie ou de modélisation 3D. Les chercheurs et industriels réunis fin juin lors du colloque scientifique sur les moyens légers aéroportés d’observation ont montré qu’il y a encore beaucoup à en attendre.

Qu’est-ce qui est petit, jaune, discret, qui monte et qui descend et prend plein de photos ? Les drones bien sûr !

Qu’est-ce qui est petit, jaune, discret, qui monte et qui descend et prend plein de photos ? Les drones bien sûr !

Ils s’appellent eBee, U130, Q-POD… ils ont toutes sortes de formes et pèsent généralement de quelques centaines de grammes à une quarantaine de kilos. Tous sont capables d’emporter un ou plusieurs capteurs qui en font les derniers outils ultra-légers d’observation de la Terre. Même si la France s’est dotée d’une législation contraignante, ils peuvent être utilisés dans de nombreux contextes, et savent inspecter les moindres fissures des structures de ponts ou de barrages, suivre la renaturation d’un cours d’eau et compter les flamants roses ou les éléphants !

Des images haute résolution, mais pas que…

Car les drones, cerfs volants et autres « vecteurs » légers ont de multiples avantages : peu perturbants pour le milieu observé (leurs origines militaires leur ont appris la discrétion), de plus en plus stables (certains supportent des vents de 50 km/h), capables de voler sous la couverture nuageuse, ils peuvent être mobilisés quasiment chaque jour de l’année et en quelques heures. Les premiers modèles n’étaient équipés que de petites caméras intégrées ou d’appareils photo grand public. Désormais, GPS, centrales inertielles, caméras photogrammétriques, scanners Lidar, capteurs thermiques et multispectraux font leur apparition. Ainsi, le laboratoire LOEMI de l’IGN a présenté le prototype de sa CAMlight de 300 gr, facilement intégrable sur un drone. YellowScan, proposé par l’Avion Jaune, permet de faire des levés Lidar et pèse 2 kg, tandis que le VUX-1, son concurrent chez Riegl, pèse 3,6 kg. Quant à la société Airinov, spécialisée dans l’agriculture de précision, elle a développé son propre capteur multispectral en partenariat avec l’INRA d’Avignon. Elle propose ainsi rapidement à ses clients des indices de développement de la végétation (indice foliaire, taux de chlorophylle…) et des cartes de préconisation pour les engrais azotés, directement exploitables par certaines machines agricoles.

L’heure des choix

Mais tous les drones ne peuvent pas tout faire. Comme tout projet de télédétection aéroporté, vecteurs, capteurs et logiciels doivent être adaptés à la mission envisagée. L’autonomie de vol, la résistance au vent, la vitesse d’acquisition des images, leur taille, les performances du géoréférencement et des logiciels de traitement… sont très variables. S’il est possible d’acheter à la FNAC un drone pour quelques dizaines d’euros, les drones adaptés aux usages professionnels d’observation de la Terre peuvent être nettement plus onéreux. Ainsi, le U130, un multirotor de Novadem proposé par Diades qui réalise l’inspection détaillée périodique du viaduc de Millau, vaut environ 45 000 euros HT (formation et maintenance comprise). Geosystems France distribue pour sa part la gamme Q-Pod de QuestUAV, un drone modulaire de 3,4 kg et de 148 cm d’envergure, capable d’emporter différents types de vecteurs. Sa version « geomètre » vaut environ 22 000 euros HT avec un capteur Sony NEX 7 à 24 mégapixels et optique grand angle.

Les missions se multiplient

Un véritable écosystème est en train d’émerger autour des prestations photogrammétriques à l’aide de drones. Ainsi, François Gervaix qui a fondé Easy2Map en 2010 fait figure de précurseur. Il dispose aujourd’hui d’une flotte d’une dizaine de drones et a réalisé plus d’une centaine de missions. « La souplesse du drone permet de fixer précisément les dates d’acquisition et de constituer par exemple une mémoire des chantiers en cours, grâce à des prises de vues régulières à quelques centimètres de résolution. » La faiblesse du coût permet aux clients de multiplier les missions. Ainsi, ses drones eBee et Swinglet (le premier modèle de SenseFly, racheté en 2013 par Parrot) ont permis de suivre la renaturation d’une rivière sur deux ans dans la périphérie de Genève (neuf prises de vues) et un chantier d’installation d’un gazoduc entre Nyons et Genève. « Il s’agit d’un chantier très rapide, mené sur quelques mois, dans un environnement très peuplé. Les prises de vue permettent de suivre son évolution, de garder la trace des travaux qui ne seront bientôt plus visibles », complète François Gervaix.

 

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Commentaires (1)

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  1. Françoise De Blomac dit :

    Et maintenant, les nanodrones !
    https://www.youtube.com/watch?v=4o7mRg74qcY

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