Inépuisable toponymie, source d’inspiration pour cartographes amateurs et décalés
Catégorie: Cartographie, Décalagéo, Grand public, Livres, Arts, Expos
Jouer avec les toponymes, repérer ceux qui se ressemblent, qui s’assemblent, qui choquent… Tous les cartographes en ont eu envie un jour, ne serait-ce que le temps d’envoyer une « carte de veux » originale. Certains s’en sont fait une spécialité.
Deux démarches récentes mettent le sujet au goût du jour. J’ai en effet découvert il y a peu le travail autour des villes ayant un nom en Saint (Sainte, St, Santa, San, Sanket…) en Europe, réalisé sous OpenStreetMap, avec des cercles proportionnels à la population (à découvrir sous ce lien). Il y aurait des analyses à mener sur cette répartition géographique.
Dans un tout autre genre, voilà déjà quelques années que Strumpshaw, Tincleton & Giggleswick ont publié une série de cartes « malpolies » des États-Unis, d’Europe, d’Australie et du Monde, faisant ressortir les lieux ayant des noms vulgaires, d’insulte ou d’argot (en anglais – à découvrir ici et ici).
Au printemps dernier, Andy et Magnus Tait ont, quant à eux, parcouru plus de 3 000 km au Royaume-Uni, à la recherche des patelins, mais également des rues et des quartiers aux noms équivoques ou franchement vulgaires. Ils racontent leur aventure (photos devant les panneaux à l’appui) dans The Mirror (ici).
Alors pour sûr, on est bien loin de la fantaisie d’Olivier Lemire qui nous avait régalés aux Rencontres DécryptaGéo de 2017 avec son voyage de La Retraite au Paradis (petit rappel ici), ou de l’approche artistique de Marie Chéné, membre actif de l’Oucarpo, qui compose des poèmes avec des toponymes. Tous les noms sont bons à prendre et toutes les cartes sont bonnes à faire !