Le PCRS bouclé au Havre
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Au Havre, cinq partenaires se sont mis autour de la table pour construire leur plan de corps de rue simplifié (PCRS). Une approche qui permet de réduire les coûts tout en allant plus loin que le standard national.
Déjà 1 830 km de voies dans la boîte. Ou plutôt, sortis de la boîte. Car désormais, Enedis, le grand port du Havre, GRDF, la communauté de communes Caux Estuaire et la CODAH (communauté d’agglomération Havraise) disposent tous d’un PCRS enrichi sur leur territoire.
Le choix des armes
« Nous avons laissé au prestataire le choix de la technique utilisée » explique Antony Guérout, qui a piloté le projet en tant que chef du service SIGU et topographie à la CODAH. Le groupement sélectionné rassemblait trois entreprises : SPC (cabinet de géomètres), GeoAutomation (mobile mapping) et Transcad (bureau de saisie). Une bonne partie du territoire a été traitée par photogrammétrie sur la base de photographies aériennes à 5 cm de résolution (et 1,5 pixel de précision) réalisées par l’IGN. Elles ont été mises à disposition dans le cadre d’une convention d‘échange avec Le Havre autour de la maquette 3D. Mais sur Caux Estuaire, ainsi que là où les ombres et les masques des images aériennes étaient trop importants, c’est le véhicule bardé de capteurs de GeoAutomation qui a été mis en action. Certaines zones ont été saisies en double, notamment Le Havre, afin de bien évaluer l’apport de chaque technique. « Il n’a fallu que quelques jours pour acquérir l’ensemble des vues immersives géolocalisées » se félicite Antony Guérout, qui a également fourni des points de calage. L’équipe égyptienne de Transcad s’est chargée de la saisie, selon un schéma de données qui étend le standard PCRS (le modèle inclut la signalisation verticale et horizontale, les arbres, les talus…).
Le résultat, livré fin 2017, donne toute satisfaction aux commanditaires. La précision atteinte avec les vues immersives va même au-delà des 10 cm exigés dans le contrat et se rapproche plus des 4 à 5 cm dans les trois dimensions. Ce PCRS+ sert désormais au recalage des réseaux et offre une vue topographique utile à tous, tandis que les images restent à disposition, le tout pour un coût global de 217 000 € TTC, ne prenant pas en compte les photos aériennes.
L’intérêt des vues immersives
« On avait déjà testé des vues immersives. C’est une technologie qui fait réellement ses preuves » ajoute Antony Guérout. La CODAH a d’ailleurs loué un service d’accès aux vues immersives à GeoAutomation pendant un an et espère bien pouvoir le renouveler, ayant pris l’habitude de s’en servir pour géolocaliser les panneaux publicitaires, les affleurants, alimenter en textures sa maquette 3D, saisir ses lampadaires, etc. Et après avoir intégré GeoAutomation pour le PCRS, des tests vont être menés avec CycloMedia à l’occasion des GéoDataDays début juillet. « Chaque technique a ses avantages, ses limites, et s’adapte à tel ou tel type d’usage » conclut le chef du SIGU.