L’IGN signe une nouvelle convention avec OpenStreetMap France
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Le 14 juin 2019, à l’occasion de SOTM France, l’IGN et l’association OpenStreetMap France ont signé une nouvelle convention de partenariat. Elle étend celle conclue en 2016 qui permettait à la communauté d’utiliser la BD Ortho comme base de saisie de données.
« Entre contributeurs et développeurs, on se connaît depuis longtemps. On a les mêmes problématiques, s’amuse Vincent de Château Thierry, contributeur et ancien président de l’association OSM France. Que l’on soit contributeur à OSM ou salarié à l’IGN, on se casse tous la tête pour comprendre comment structurer une adresse ». Cette connivence de terrain est restée pendant longtemps dans l’ombre, la direction de l’institut ayant du mal à pousser très loin les discussions avec la communauté OpenStreetMap, regardée avec méfiance et au mieux avec sympathie. En 2016, un premier pas a été franchi avec une convention qui autorisait les contributeurs à exploiter la BD Ortho pour créer et mettre à jour des objets tandis que le Géoportail intégrait (discrètement) un flux de tuiles OSM.
La convention signée le 14 juin 2019 prolonge cette collaboration en l’étendant. Aujourd’hui l’IGN a bien compris qu’il ne peut plus constituer et mettre à jour les référentiels géographiques du pays en solo et l’open data ne lui fait plus aussi peur qu’avant. « Prenons du temps ensemble », voilà ce que souhaite Benoît Morando, chef du pôle relation avec les ministères à l’IGN qui a préparé la nouvelle convention. Chacun a des choses à apporter à l’autre : Comment animer une communauté et organiser la contribution ? OpenStreetMap en sait sans doute plus que l’IGN là-dessus. Gérer la qualité des données ? La balance penche peut-être de l’autre côté. Un jour, l’IGN et OpenStreetMap partageront-ils les alertes et signalement pour une mise à jour simultanée des données ?
Certes, la convention se contente d’évoquer des axes de travail sans programme très précis, mais elle marque l’intérêt nouveau de l’institut pour le projet de base de données géographiques mondiale et libre. Tout l’enjeu sera d’en sortir du concret, au-delà des trois parisiens qui ont préparé le texte, du concret visible et intéressant autant pour la communauté des contributeurs que pour l’IGN.