Nouveau succès pour les Rencontres Géomatiques de La Réunion
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La deuxième édition des Rencontres Géomatiques de La Réunion (RGR) s’est tenue le 19 février dernier sur le site de la Techsud à Saint-Pierre et a accueilli plus d’une centaine de participants. Open data et imagerie satellitaire ont mobilisé une bonne partie des présentations.
Partage et ouverture
Ici, comme ailleurs, l’ouverture des données et des logiciels est une préoccupation majeure, clé essentielle du partage des ressources et des savoir-faire, comme l’a rappelé l’Agorah, agence d’urbanisme de l’île, porteuse de l’infrastructure de données géographiques PEIGEO. Ainsi, la ville de Saint-Denis a profité de l’occasion pour présenter son nouveau SIG, basé sur ArcGIS et les solutions Geomap Imagis qui comprend un portail open data ouvert en décembre 2018, http://opendata-sig.saintdenis.re. Un retour a également été fait sur un séminaire organisé en septembre 2018 afin de sensibiliser les collectivités locales aux problématiques d’open data qui avait rassemblé une quarantaine de personnes.
L’ouverture, c’est aussi ce que prône GISCan, venu présenter ses services d’acquisition et de traitement de données à partir de ses propres drones haute précision (hyperspectral, microreliefs, potentiel solaire…), le tout en s’appuyant sur des briques open source.
Vincent Robbe de Sogefi a insisté sur l’intérêt d’un projet comme Mapillary, même si l’entreprise semble miser de plus en plus sur StreetView de Google. Les images immersives acquises par Imajbox dans le cadre de la gestion de la taxe locale sur la publicité extérieure, sont directement exploitables via un plug-in QGIS, une fois reversées dans Mapillary.
Des images satellitaires bien sollicitées
Les images satellitaires étaient au cœur de plusieurs des présentations. Le Cirad a ainsi réalisé une occupation du sol de la Réunion grâce au programme Kalideos du CNES et à GEOSUD, exploitant des images Pléiades, SPOT, Landsat, Sentinel, ainsi que des données terrain par méthode supervisée. Centrée sur l’agriculture, elle fait bien ressortir les cultures majoritaires mais peine à distinguer certaines formes d’arboriculture et de maraîchage. En cause, la petite taille des parcelles et l’hétérogénéité des plantations d’arbres. Des données Sentinel optiques et radar sont par ailleurs combinées pour suivre quotidiennement la récolte de la canne à sucre sur l’île (http://aware.cirad.fr/). En partenariat avec plusieurs établissements de recherche, Réuniwatt a montré comment améliorer les acquisitions satellitaires en prenant en compte le risque d’enuagement (calcul du délai probable avant d’obtenir une image exploitable).
Applications concrètes
« C’est une belle réussite, ces RGR ont permis de mettre en lumière plus de vingt géoservices innovants sur des thématiques variées allant de l’occupation du sol, à la santé en passant par l’environnement, » se félicite Arnaud Vandecasteele, responsable formation et développement à Geolab, qui a participé activement à l’organisation de l’événement. En effet, les organisateurs ont choisi de mettre en avant des applications concrètes, exploitables par des services opérationnels comme le calcul du potentiel solaire des toitures par Reuniwatt et Geolab, ou la cartographie prédictive des moustiques porteurs de la dengue élaborée par le Cirad pour l’ARS.
« De plus, grâce au village d’entreprises les participants ont pu tout au long de la journée se renseigner sur les dernières innovations de services ou de matériels. Le rendez-vous est donc pris pour l’année prochaine ! » conclut Arnaud Vandecasteele.