Occupation du sol grande échelle : lancement du MOS Normandie
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Avec plus de 60 participants en ligne, la présentation du nouveau MOS porté par la Crige Normandie a été un succès. C’est maintenant aux utilisateurs de se l’approprier.
La CRIGE Normandie a finalement opté pour un format virtuel et court afin de lancer sa nouvelle base de données d’occupation du sol, disponible ces jours-ci sur le site GéoNormandie en open data (fichiers SIG et flux). C’est Cyril Queffeulou de l’Établissement public foncier de qui a fait les présentations en insistant sur les intérêts d’un tel outil de connaissance du territoire (planification, maillage, enjeux environnementaux, qualification de la consommation d’espaces…).
Sept ans de réflexions
Il est ensuite revenu sur la genèse de la base de données, issue d’un projet né en 2013 au sein du Pôle géomatique Normand. En Normandie comme dans les Hauts-de-France, la recomposition des régions et le projet de base d’occupation du sol nationale grande échelle de l’IGN (OCS-GE) ont quelque peu bousculé le projet. Mais après de longs mois de discussions et de spécifications, la Manche, la Calvados et l’Orne disposent aujourd’hui d’un MOS détaillé, respectant les spécifications du CNIG, basé sur des orthophotographies aériennes de 2015 et 2016 selon les départements. Les fichiers fonciers et le Référentiel Parcellaire Graphique ont également été utilisés. La constitution de la base a été confiée à Alisé Géomatique, tandis que le Cerema est intervenu sur le contrôle. Le projet a coûté 500 000 € TTC, pris en charge pour moitié par une dizaine de partenaires, l’autre étant financée par des fonds Feder.
Un produit complet mais complexe
Avec sa double nomenclature (usages et couverture), ses 94 postes en 5 à 6 niveaux, ses 2 000 possibilités de croisements théoriques et ses millions de polygones, ce nouveau MOS constitue une base de données puissante, mais complexe à exploiter pour de simples géomaticiens. La Crige l’a bien compris et a fait un bel effort de vulgarisation pour la présenter. Elle a produit un guide, des indicateurs ainsi qu’un dictionnaire de données, et s’engage également à effectuer plusieurs séminaires locaux plus techniques pour aider à sa prise en main.
Comme dans les Hauts-de-France, la Normandie se retrouve aujourd’hui avec plusieurs bases de données d’occupation du sol non comparables, ni dans leurs spécifications, ni dans leurs dates. Ainsi, il existe un MOS couvrant la Haute-Normandie et datant de 2009, ainsi que de nombreuses bases locales. La région a choisi de s’appuyer sur une assistance à maîtrise d’ouvrage afin de dresser un bilan détaillé de l’existant et des possibilités de converger vers un produit cohérent à l’échelle régionale à l’occasion d’un prochain millésime. À suivre…