Penser global, agir local… ça risque de m’énerver
Catégorie: Décalagéo, Données, Entreprises, Géomarketing, Grand public, Marché
Penser global, agir local… C’est la maxime du XXIe siècle ! Elle est sur les lèvres de ceux qui imaginent un monde plus durable, où les produits ne feront que quelques kilomètres avant d’atterrir dans nos placards et nos assiettes. Mais elle est également au cœur de la stratégie de ceux qui essayent de nous vendre des produits (fabriqués en Chine ou ailleurs).
La publicité géolocalisée n’a pas encore trouvé son marché, mais chacun s’active pour trouver les solutions qui lui permettront de se développer. Ainsi, lors du premier hackathon organisé mi-mai par Vinci Energies, l’un des challenges proposés concernait la géolocalisation et « les moyens d’améliorer l’expérience client en grande surface ». Un challenge où la start-up Occi s’est fait remarquée, elle qui propose des solutions de « cookies » dans le monde réel. En installant un système de géolocalisation dans les magasins, elle propose de guider les clients vers leurs marques préférées et de leur envoyer en direct des promotions ciblées. Pendant ce temps, le fondateur de WellPack signe une tribune où il explique pourquoi la publicité par SMS « géociblés » a toutes les chances de remporter une bonne part du marché. Il faut dire qu’il a des arguments de poids : à l’heure où nous consultons nos portables en moyenne 150 fois par jour, 90 % des SMS sont lus dans les 4 minutes. Le taux moyen de lecture des SMS publicitaires est de 95 % avec un taux de mémorisation de 60 %, bien mieux que toutes les filles dénudées sur des capots de voiture à la télévision. L’entreprise propose d’ailleurs ses services de vente de données avec 9 millions de numéros de téléphone portables dans sa base.
OK, je comprends, tout le monde cherche à développer son business, c’est normal. Mais l’envahissement permanent de nos portables risque de nous énerver rapidement. Quelqu’un pourrait-il expliquer à la célèbre marque d’opticiens où j’ai fait refaire mes lunettes il y a trois mois, que je n’ai pas l’intention d’en changer toutes les semaines ? Idem pour mes pneus (que je n’ai pas achetés chez un opticien, je vous rassure) ? Ce n’est pas le STOP imposé par la CNIL à la fin du SMS qui va limiter l’envahissement. Amis marketeurs, vos idées sont bonnes, mais il a fallu six ans aux adeptes de la communication ciblée pour comprendre que mes enfants ne portaient plus de couches et pour arrêter de m’envoyer des échantillons. S’il vous plaît, soyez meilleurs et plus prompts à intégrer un minimum de compréhension de vos clients avant de nous bombarder de SMS !