PlanetObserver fête ses 25 ans
Catégorie: A l'actu, Cartographie, Données, Entreprises, Imagerie
À l’occasion des 25 ans de PlanetObserver (créée sous le nom de M-Sat Éditions), son fondateur, Laurent Masselot, revient sur les activités de la PME clermontoise.
Pourquoi avoir fondé l’entreprise en 1989 ?
En tant que jeune vulcanologue, je faisais à l’époque mon service sous forme d’aide technique à La Réunion avec le BRGM. J’ai découvert à cette occasion l’image satellitaire de l’île. On ne comprenait pas ce qu’on voyait. C’est là que j’ai eu l’idée de faire la promotion de ces images en couleurs naturelles et sous une forme permettant de visualiser des territoires cohérents, via des mosaïques.
L’idée était manifestement bonne. Quels sont vos produits aujourd’hui ?
Depuis 25 ans, nous sommes restés fidèles à notre idée de départ. À notre catalogue, nous avons PlanetSat 15, une mosaïque mondiale construite à partir d’images Landsat 7 et 8 vierges de tout nuage et d’une grande qualité esthétique. C’est par exemple elle qui sert de fond mondial au Géoportail ou que vous voyez lors des bulletins météo de France Télévision. Nous proposons aussi un modèle numérique de terrain mondial exploitant les données SRTM à 90 m de résolution, que nous avons beaucoup travaillé. Notre accord avec Astrium Defence & Space nous permet de commercialiser des mosaïques SpotMap à 2,5 m pour la visualisation qui couvrent 70% du globe.
À l’heure de Google et des géants des globes virtuels, y a-t-il encore de la place pour une entreprise telle que la vôtre ?
Nous sommes une petite équipe de huit personnes, avec quatre salariés dédiés aux aspects techniques, moitié peintres, moitié informaticiens. Nous réalisons un chiffre d’affaires de l’ordre du million d’euros par an et nous misons sur une croissance de 10%, grâce à un réseau de partenaires en Europe, au Japon, aux États-Unis et bientôt j’espère en Corée du Sud. Bref, nous nous portons bien car nous nous concentrons exclusivement sur notre valeur ajoutée ! On n’a jamais eu autant besoin d’images et de données de qualité. Même si le prix des licences baisse, on en vend de plus en plus !
Une illustration du savoir-faire de PlanetObserver qui parle d’elle-même !
Et demain ?
Nous avons beaucoup travaillé sur notre chaîne de production et, très bientôt nous irons beaucoup plus vite entre le téléchargement des images brutes et la mise en ligne d’une mosaïque complète dont les couleurs et les coutures ont été définies manuellement. Cela va nous permettre de réaliser tous les trois ans une mosaïque complète à base d’images Sentinel-2 à 10 mètres de résolution, dont la première édition sera prête fin 2015. Nous allons également développer un nouveau PlanetDEM à 30 mètre de résolution puisque la NASA en diffuse désormais les données. Mais il va y avoir du travail pour les nettoyer. Nous commençons enfin à commercialiser nos données sous forme de flux, par exemple avec CloudEO et bientôt, nous proposerons également des flux WMS.
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