QGIS dans le miroir
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Satisfaits mais exigeants, les utilisateurs de QGIS ! C’est ce que montre l’enquête qui vient de s’achever sur Internet à l’heure où nous bouclons ce numéro. Les porteurs et développeurs du projet pourront y puiser de la matière pour leur feuille de route.
Quatre cent cinquante-sept utilisateurs français ont répondu à l’enquête lancée sur Internet du 15 au 28 octobre dernier. La communauté QGIS est manifestement prompte à se mobiliser pour répondre à une vingtaine de questions, permettant de comprendre à la fois qui sont les utilisateurs du logiciel SIG bureautique open source le plus populaire et quelles évolutions ils en attendent.
Bien évidemment, les répondants sont dans leur grande majorité des utilisateurs réguliers et avancés du logiciel : 90 % d’entre eux utilisent QGIS au moins une fois par semaine et plus de 40 % l’utilisent quotidiennement. Mais cela ne les empêche pas d’utiliser d’autres logiciels, au moins occasionnellement, pour 75 % d’entre eux. Ils viennent principalement du secteur public et parapublic : collectivités locales, services de l’État, enseignants, ONG et associations… Mais certains bureaux d’études et de conseils ont également répondu. Nombreux sont ceux qui ont pris le temps de féliciter les développeurs.
Trop de versions
Quelle version est utilisée ? QGIS 2.10, sortie en juin 2015, est la version la plus populaire, utilisée en production par près de la moitié des répondants. Mais plus de 30 % lui préfèrent la version 2.8 maintenue à long terme (dite LTR) qui date de février dernier. Et c’est là l’un des points qui suscitent quelques critiques et propositions d’amélioration. Alors que les versions LTR sont actuellement proposées tous les ans, 40 % des enquêtés préféreraient que le rythme ralentisse et passe à deux ans. De même, le système actuel de sortie d’une nouvelle version tous les quatre mois n’est pas celui qui recueille le plus de suffrages : près de 50 % des répondants passeraient bien à six mois.
Quelques pistes d’amélioration
55 % des enquêtés se disent prêts à encourager leur structure à sponsoriser le projet ou à faire un don. Ces financements devraient servir à développer de nouvelles fonctionnalités pour près de la moitié des répondants, mais un quart pense que la correction de bugs mérite aussi d’être soutenue par les dons. Un résultat cohérent avec les nombreuses propositions et suggestions d’amélioration. Limiter les plantages, assurer une meilleure stabilité du logiciel, mais aussi développer des fonctionnalités, notamment autour de la cartographie statistique, de la mise en pages et de la saisie. Les utilisateurs attendent également une interface plus ergonomique et de l’aide pour s’y retrouver dans la jungle des plug-ins, encore trop mal documentés.
Ces premières tendances seront-elles confirmées par l’enquête mondiale menée simultanément ? Un dépouillement plus approfondi sera certainement bienvenu.