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Quand la COP21 prend un peu de hauteur

| 15 janvier 2016 | 0 commentaire

Catégorie: 3D, A l'actu, Cartographie, Entreprises, Grand public, Institutions, Livres, Arts, Expos, Open Data

De nombreuses cartes ont accompagné la tenue de la COP21, souvent centrées sur la région parisienne où se tenaient les débats. Entre art, data design et militantisme, certains se sont essayés à de nouvelles visions du changement climatique. En attendant l’entrée en action des satellites, qui assureront, quant à eux, que les modestes engagements seront respectés !

Pluie de cartes parisiennes lors de la COP21 : celle des consommations énergiques en Île-de-France, celle du plan local énergie, mais aussi celle, plus polémique, des lobbies économiques et de leurs bureaux parisiens. Au delà de ces représentations informatives, des initiatives plus artistiques méritaient le détour.

Expériences immersives

Commençons par Exit, une installation conçue par Diller Scofidio et Renfo sur une idée de Paul Virilio pour la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Une première version avait été présentée en 2008 dans le cadre de l’exposition Terre natale, Ailleurs commence ici, centrée sur les grandes migrations. Cette nouvelle version, installée au Palais de Tokyo jusqu’au 10 janvier, multiplie les dispositifs pour donner à voir le changement climatique et ses conséquences. Dans une salle vidéo immersive, six grands thèmes étaient proposés, s’appuyant sur des cartes et des graphiques. Le jeu entre représentations géographique et graphique s’avère très efficace, quand il s’agit par exemple de lister toutes les villes qui risquent de se retrouver sous l’eau. Au CentQuatre, certains ont pu découvrir en décembre ImmerCité, une installation de Patrick Chauvin, qui utilise entre autres un globe terrestre cubique suspendu et s’appuie sur une photographie aérienne géante de 144 m2 fournie par l’IGN pour projeter la géolocalisation de quelques lieux emblématiques de la capitale en termes de développement durable. « L’enjeu, c’est le changement de comportement individuel, explique Laurent Loiseau, commissaire d’ImmerCité et fondateur d’Intuit’art à France3 Paris Île-de-France. Par son aspect immersif, la carte géante donne envie de s’approprier ces lieux que l’on voit géolocalisés par les projections devant soit. Du coup, les jeunes ont envie de lire et deviennent les ambassadeurs du changement. »

Vue de l’installation Exit. Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris (© Diller Scofidio + Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan et Ben Rubin, en collaboration avec Robert Gerard Pietrusko et Stewart Smith, Photo © Luc Boegly)

Vue de l’installation Exit. Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris (© Diller Scofidio + Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan et Ben Rubin, en collaboration avec Robert Gerard Pietrusko et Stewart Smith, Photo © Luc Boegly)

Les satellites à plein gaz

Mais bientôt, il faudra prendre encore plus de hauteur pour suivre le changement climatique. Pendant la COP21, le CNES et l’agence spatiale allemande ont réaffirmé leur intention de lancer Merlin, un satellite Lidar dédié à la mesure des concentrations de méthane dans l’atmosphère, dès 2020. Quant à la mesure des émissions de CO2, Thierry Mandon et Ségolène Royal se sont chargés de réaffirmer l’engagement de l’État dans le projet de satellite MicroCarb, qui devrait, lui aussi dès 2020, mesurer la teneur en CO2 de la colonne atmosphérique avec une résolution spatiale de 5 km par 6 km. Ces deux satellites sont désormais vus comme les futurs gendarmes du respect des engagements pris par les États pour lutter contre le changement climatique.

 

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