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Les ministres soutiennent les grandes ambitions de l’ESA en lui octroyant un budget record, en hausse de 17 %

| 23 novembre 2022 | 0 commentaire

Catégorie: Communiqués, Imagerie, Institutions, Marché, Matériel/GPS, Satellite/Spatial

L’Europe va pouvoir renforcer son autonomie, son leadership et sa pérennité dans le spatial, grâce au budget qui a été octroyé à l’ESA ce jour, en hausse de 17 % par rapport à celui de la session du Conseil au niveau ministériel de 2019.

ESA

(Document ESA)

Lors de la session du Conseil de l’ESA au niveau ministériel qui s’est tenue à Paris les 22 et 23 novembre, les ministres représentant les États membres, les membres associés et les États coopérants de l’Agence ont conjointement décidé d’étendre les ambitions spatiales de l’Europe afin de continuer à servir ensemble les citoyens européens.

Les ministres ont ainsi confirmé la nécessité absolue pour l’Europe de disposer d’un accès indépendant à l’espace pour continuer à bénéficier des retombées du spatial sur Terre, notamment en matière de suivi et de réduction des effets du changement climatique, de sécurisation des moyens européens de télécommunications et de navigation, ainsi que de réactivité et de résilience face aux crises.

En s’engageant en faveur de l’avenir de l’exploration spatiale, l’Europe fera également progresser les connaissances scientifiques, exploitera ses potentialités et offrira des perspectives aux talents de demain. L’ESA fera en sorte d’assurer la sécurité des services spatiaux essentiels et œuvrera à une gestion plus responsable de l’espace orbital terrestre.

Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA, a déclaré : « Face aux difficultés économiques, il est important d’investir judicieusement dans des industries génératrices d’emplois et de prospérité en Europe. Grâce à ces investissements, nous construisons une Europe dont l’agenda spatial reflète la force politique actuelle et la vitalité économique future. Nous donnons une nouvelle impulsion au spatial européen, en ouvrant une ère caractérisée par l’ambition, la détermination, la force et la fierté. Les enjeux climatiques et le développement durable resteront la première priorité de l’ESA ; nos activités scientifiques et d’exploration seront source d’inspiration pour les générations à venir et nous allons construire un cadre dans lequel les entrepreneurs européens du secteur spatial pourront prospérer. »

C’est Robert Habeck, ministre allemand de l’Économie et de la Protection du climat, qui a présidé le Conseil de l’ESA au niveau ministériel. Selon lui : « Aujourd’hui, lors de la session du Conseil de l’ESA au niveau ministériel, avec l’ensemble des ministres présents, nous avons franchi une nouvelle étape vers le renforcement des infrastructures spatiales européennes qu’utilise au quotidien chaque citoyen, dans des domaines tels que la surveillance du climat, la navigation et les télécommunications par satellite.

Nous avons également approuvé de nombreux projets qui visent à préserver nos orbites, à inspirer la jeune génération, à offrir aux entreprises, qu’elles soient grandes ou petites, la possibilité de réussir en Europe et à renforcer la réputation de notre continent en tant que terre de haute technologie capable d’attirer des talents. En agissant de concert, notamment en ces temps difficiles, nous pouvons faire en sorte que l’Europe continue d’occuper une place de premier plan dans les domaines de la science, de la technologie et du développement durable. »

Le climat reste hautement prioritaire pour les États membres de l’ESA

Les ministres sont convenus de doter le Programme d’observation de la Terre de l’ESA de 2,7 milliards d’euros.

Ce montant servira notamment à FutureEO, programme de recherche et développement de pointe dans le domaine des sciences de la Terre qui tire parti de l’innovation et contribue à la mise au point de missions d’avant-garde, tout en encourageant les utilisations inédites des données d’observation de la Terre.

Les ministres se sont par ailleurs engagés sur ce qui suit : poursuivre le développement de la composante spatiale du programme Copernicus sur la base des nouveaux besoins recensés ; mener à bien la mission opérationnelle Aeolus-2, qui vise à mesurer la vitesse des vents à l’échelle du globe et à améliorer les prévisions météorologiques ; consolider le suivi des nouvelles variables climatiques essentielles et soutenir l’action climatique ; poursuivre l’initiative InCubed-2, qui vise à stimuler la commercialisation dans l’industrie de l’observation de la Terre ; établir une copie numérique du système Terre en s’appuyant sur l’informatique dématérialisée, le calcul haute performance et l’intelligence artificielle ; continuer la mise au point de la mission TRUTHS destinée à assurera l’étalonnage croisé des données de différentes missions climatologiques sur lesquelles reposent des modèles critiques ; élargir le réseau de missions d’observation de la Terre de tiers ; et assurer la préservation sur le long terme d’ensembles de données climatiques essentielles.

La session du Conseil au niveau ministériel de l’ESA a été l’occasion de donner le feu vert à deux missions ambitieuses : 1) Harmony, prochaine mission d’exploration de la Terre de l’ESA, promet des données inédites permettant de répondre à des questions fondamentales liées à la dynamique des océans, des glaces et des terres émergées, laquelle influe directement sur la surveillance des risques, les ressources en eau et en énergie, la sécurité alimentaire et le changement climatique ; 2) Magic mesurera la gravité terrestre pour en déduire le volume d’eau présent dans les océans, les calottes glaciaires et les glaciers, dans le but de mieux comprendre les variations du niveau de la mer et d’améliorer la gestion de l’eau.

Consolidation du rôle du Programme scientifique à l’échelle mondiale

Avec 3,2 milliards d’euros destinés à la science, l’ESA va poursuivre la mise en œuvre des missions de son programme Vision Cosmique tout en préparant son nouveau programme de science spatiale Voyage 2050, qui définit sa vision globale en matière de science sur la période 2035-2050. Les États membres ont confirmé le rôle de premier plan joué par le Programme scientifique sur la scène mondiale, tout en reconnaissant que la conjoncture économique rendait difficile une augmentation notable de son financement.

Deux missions pleines d’ambition, Juice et Euclid, qui incarnent le leadership et l’esprit de collaboration de l’Europe, devraient être lancées en 2023. Juice explorera Jupiter et ses lunes glacées, qui abritent des océans, pour savoir si la vie a pu se développer dans le Système solaire ailleurs que sur Terre. Euclid, quant à elle, cartographiera une grande partie de l’Univers, en observant des milliards de galaxies sur dix milliards d’années de temps cosmique, afin de lever le voile sur les mystérieuses matière noire et énergie noire, qui constituent 95 % de l’Univers.

Le financement accordé à l’ESA lui permettra de poursuivre la mise au point de Plato et d’Ariel, missions de rang mondial d’étude des exoplanètes, dont le lancement est prévu respectivement en 2026 et 2029. Comet Interceptor, mission innovante de l’ESA à mise en œuvre accélérée, qui quittera la Terre à bord du même lanceur qu’Ariel, comportera trois véhicules spatiaux et sera la première à atteindre une comète dans son état d’origine, c’est-à-dire qui vient tout juste d’entamer son voyage dans le Système solaire interne.

Nouvel élan pour le programme d’exploration de l’ESA et confirmation du robot mobile Rosalind Franklin

L’exploration spatiale est un domaine unique qui associe activités scientifiques de pointe et innovations technologiques, tout en étant source d’inspiration pour les prochaines générations. Les ministres ont alloué un montant de 2,7 milliards d’euros à la prochaine phase de Terrae Novae, programme d’exploration spatiale de l’ESA, qui se concentre sur trois destinations : l’orbite terrestre basse, la Lune et Mars. C’est grâce à Terrae Novae que des astronautes européens pourront explorer le Système solaire en s’appuyant sur des robots qui serviront de pionniers et d’éclaireurs.

Les ministres ont décidé de prolonger jusqu’en 2030 la participation de l’Europe à la Station spatiale internationale, ce qui permettra aux astronautes de l’ESA de continuer à travailler à bord du laboratoire européen de recherche Columbus de l’ISS.

En ce qui concerne la Lune, les ministres ont approuvé un nouvel élément majeur, l’alunisseur européen à grande capacité logistique (« l’Argonaute »), qui sera capable d’envoyer régulièrement du fret et des charges utiles scientifiques sur notre satellite naturel tout au long des années 2030. lls sont également convenus d’engager les travaux concernant le prochain lot de modules de service européens. Ces éléments viennent appuyer le rôle essentiel de l’Europe dans le programme Artemis, notamment grâce aux vols de trois astronautes de l’ESA à destination du Gateway lunaire, et contribueront à l’exploration de la surface de la Lune, offrant ainsi la possibilité à un astronaute de l’ESA d’en fouler le sol. L’ESA va continuer de travailler à la construction des composantes européennes du Gateway et au développement de services lunaires internationaux à l’aide du satellite Lunar Pathfinder.

Dans la perspective de l’exploration de Mars, et avec le soutien affirmé de la communauté scientifique, il a été décidé de construire un atterrisseur européen destiné à acheminer le robot mobile Rosalind Franklin jusque sur la surface martienne afin de rechercher d’éventuelles traces de vie dans d’anciens lacs de la Planète rouge.

La poursuite de la coopération entre l’ESA et la NASA a également été confirmée, pour ce qui concerne la campagne de retour d’échantillons martiens, initiative audacieuse qui vise à rapporter pour la première fois des fragments de sol prélevés sur autre planète. Les travaux de conception venant d’être achevés, le développement complet du grand orbiteur de retour sur Terre et du bras de transfert d’échantillons de haute technologie de l’atterrisseur de récupération d’échantillons va pouvoir commencer. Les premiers prélèvements martiens ont été réalisés il y a peu par le robot mobile Perseverance.

Les satellites au service de la connectivité, de la sécurité et du développement durable

L’amélioration de la vie sur Terre va bénéficier de quelque 1,9 milliard d’euros, qui seront consacrés aux moyens assurant une connectivité permanente en tout point du globe. La majeure partie de ces fonds sera gérée par l’intermédiaire du Programme de recherche de pointe sur les systèmes de télécommunications (ARTES) de l’ESA, qui vise à stimuler l’innovation dans l’industrie spatiale européenne pour permettre aux entreprises de s’imposer sur le marché mondial très concurrentiel des satellites de télécommunications et de leurs applications.

La première étape vers la création d’un système de connectivité sécurisée sous l’égide de l’UE a été franchie avec l’approbation du financement d’un nouveau programme de l’ESA. La première phase de celui-ci bénéficie d’une souscription ferme de 35 millions d’euros qui permettront à l’ESA d’engager des activités préparatoires devant déboucher sur le développement et la validation d’une constellation européenne de satellites destinés à assurer une connectivité sécurisée. La deuxième phase, d’un coût de 685 M€, doit être confirmée en 2023.

Parmi les autres projets financés figurent le programme Moonlight de l’ESA, qui vise à encourager des entreprises privées européennes du secteur spatial à proposer des services de télécommunications et de navigation lunaires en installant autour de la Lune une constellation de satellites, et le nouveau Programme de satellites au service de la sécurité civile, qui apportera des réponses rapides et résilientes pour contribuer à la gestion de crises en temps réel au bénéfice du citoyen européen.

Feu vert pour les futures technologies de navigation

Le programme FutureNAV de l’ESA pourra s’appuyer sur l’expertise acquise lors de la mise en place de Galileo et du complément géostationnaire européen pour la navigation (EGNOS) pour le compte de la Commission européenne, et ainsi répondre aux futures tendances et aux besoins de la navigation par satellite dans les domaines de la localisation, de la navigation et de la mesure du temps, ce qui permettra à l’Europe de rester à l’avant-garde. Les prochaines étapes comprennent une démonstration en orbite de satellites de navigation en orbite terrestre basse et une mission de géodésie mono-satellite, baptisée GENESIS, destinée à réaliser des mesures inédites de la Terre et à améliorer les performances de localisation.

Le budget de la navigation vient d’être porté à 351 millions d’euros. Le Programme d’innovation et de soutien dans le domaine de la navigation (NAVISP) de l’ESA va ainsi pouvoir continuer à contribuer au développement de technologies innovantes en matière de localisation, de navigation et de mesure du temps et à soutenir la commercialisation sur le continent européen, qui constitue le plus grand marché spatial aval en expansion constante.

Sécurité spatiale : des missions et des technologies avant-gardistes

Avec une hausse du budget alloué à son programme de sécurité spatiale, qui passe à 731 millions d’euros, l’ESA va pouvoir intensifier ses efforts pour protéger la Terre des dangers provenant de l’espace grâce à différentes missions : Vigil, qui surveillera l’activité solaire, la sonde Hera, qui procèdera à l’analyse approfondie de l’astéroïde Dimorphos après impact, et une première mission de retrait d’un débris spatial en orbite, prévue en 2026.

Le programme contribuera également à l’essor d’un nouveau marché porteur, celui des services en orbite, ainsi qu’au développement de nouvelles technologies s’inscrivant dans la perspective d’une économie spatiale circulaire et durable.

Des systèmes de transport spatial plus robustes et plus écologiques

Le budget de l’ESA affecté au transport spatial est porté à 2,8 milliards d’euros. L’ESA va continuer à renforcer ses lanceurs Ariane 6 et Vega C, achever le développement du véhicule réutilisable Space Rider, qui pourra séjourner plus de deux mois en orbite terrestre basse avant de revenir sur Terre pour être remis en état, et mettre au point un propulseur vert à hydrogène pour les lanceurs Ariane qui décolleront depuis le port spatial de l’Europe en Guyane française, l’objectif visé étant de produire de l’hydrogène entièrement décarboné d’ici 2030. Elle continuera à porter à maturité les technologies dont la maîtrise est indispensable à l’Europe tout en s’attachant à rendre les systèmes de transport spatial plus écologiques et moins coûteux, et en préparant les technologies nécessaires au développement de capacités de transport d’équipage dans l’espace. En outre, à travers son programme Boost!, elle aidera les entrepreneurs à concrétiser leurs projets de véhicules spatiaux.

Porter à maturité les technologies européennes et promouvoir les activités commerciales

Enfin, le budget des programmes technologiques de l’ESA passe à 542 millions d’euros. Les ministres ont décidé de lancer le nouveau programme ScaleUp, dont l’objectif est de promouvoir les activités spatiales commerciales ainsi que le développement d’un nouvel écosystème spatial en Europe. Par le biais de l’élément « Développement, Fabrication et Vol » de son Programme général de technologie de soutien (GSTP), l’ESA accompagnera les entreprises spatiales européennes jusqu’à ce que les nouvelles technologies qu’elles développent soient prêtes pour le marché spatial commercial. En investissant dans une nouvelle infrastructure multi-mission et des moyens sol de prochaine génération développés par l’industrie européenne, l’Agence renforcera sa capacité à faire voler tout type de missions en toute indépendance et sécurité.

Avec son programme ScaleUp, elle entend faire de l’Europe un pôle d’activités spatiales commerciales en créant des incubateurs et des accélérateurs d’entreprises et en proposant aux jeunes sociétés des services dans les domaines de la propriété intellectuelle et des transferts de technologies, tout en faisant en sorte que les nouveaux projets commerciaux trouvent des débouchés et attirent les investissements publics et privés.

La liste complète des décisions prises lors de la session du Conseil de l’ESA au niveau ministériel de 2022 et les montants précis des souscriptions de chaque État membre figurent dans les documents suivants : Résolution 1, Résolution 2, Résolution 3, graphiques, présentation du Directeur général.

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À propos de l’Agence spatiale européenne

L’Agence spatiale européenne (ESA) constitue la porte d’accès de l’Europe à l’espace.

L’ESA est une organisation intergouvernementale créée en 1975, dont la mission consiste à œuvrer au développement des capacités spatiales de l’Europe en veillant à ce que les investissements dans le secteur spatial bénéficient aux citoyens européens et du monde entier.

L’ESA compte vingt-deux États membres : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. La Slovaquie, la Slovénie, la Lettonie et la Lituanie ont le statut de membre associé.

L’ESA a mis en place une coopération officielle avec quatre États membres de l’UE. Par ailleurs, le Canada participe à certains programmes de l’ESA au titre d’un accord de coopération.

En coordonnant les ressources financières et intellectuelles de ses membres, l’ESA peut entreprendre des programmes et des activités qui vont bien au-delà de ce que pourrait réaliser chacun de ces pays à titre individuel. Elle coopère en particulier avec l’UE à la mise en œuvre des programmes Galileo et Copernicus, ainsi qu’avec Eumetsat pour le développement de missions météorologiques.

Pour en savoir plus sur l’ESA, consultez le site www.esa.int

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