Business intelligence… et après ?
Catégorie: Cartographie, Dossier : Géomatique et décision, Entreprises, Géomarketing, Marché
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Assemblées, analysées, commentées… les données qui alimentent la décision sont-elles présentées comme elles le devraient aux décideurs ? Toucan Toco fait partie de cette nouvelle génération d’acteurs spécialisés dans le « data story telling » ou l’art construire des récits avec des données. Une équipe qui s’intéresse à la carte.
Qlik, Tableau, Microstrategy… tous ces outils décisionnels de nouvelle génération séduisent par leur capacité à mettre en graphes (et en cartes) une grande variété de données. Mais ils demandent une certaine expertise. Seuls les data scientists savent les maîtriser vraiment et les utilisateurs plus occasionnels doivent passer plusieurs jours en formation. Bien souvent, les beaux graphiques interactifs finissent « collés » dans des rapports échangés en PDF, quand les données ne sont tout simplement pas reprises sous Excel.
Un toucan pour révéler les données
C’est fort de ce constat que Kilian Bazin, Charles Miglietti, Baptiste Jourdan et David Nowinsky ont décidé de lancer Toucan Toco il y a trois ans. Aujourd’hui, l’entreprise comprend quarante personnes, tous des « data lovers », et s’appuie sur un réseau d’une quinzaine de partenaires pour diffuser ses solutions. À l’aval de la BI, Toucan Toco propose une offre de « data story telling » qui a déjà séduit de nombreux grands comptes. LVMH l’utilise pour exploiter les données des panelistes sur la consommation de ses produits, EDF pour présenter son offre aux collectivités, PSA pour gérer ses budgets publicitaires, Citroën pour la performance de ses concessionnaires, etc.
Le principe est simple. Avec chaque client, le responsable du projet fait l’analyse précise des indicateurs à présenter, sous quelle forme. Ensuite, l’équipe de Toucan Toco ou l’intégrateur crée les ponts avec les bases de données concernées (extraction depuis des data lake, des infocentres, établissement de liens avec des données externes…) et définit une interface adaptée à chaque profil d’utilisateur. Dans son « studio » le client peut ensuite créer de nouveaux graphiques par simple glissé-déposé. « Nous avons vécu sur le mythe de la solution universelle. Elle n’existe pas. Chaque personne a besoin d’une application différente, totalement adaptée à son métier » explique Kevin Duchier, le « growth hacker » de la maison.
La touche cartographique
« Nous nous sommes rapidement rendu compte que la carte était une entrée importante pour certains de nos clients » complète Kilian Bazin. Ces « maîtres Jedi » de D3.JS, contributeurs reconnus à la bibliothèque graphique open-source, ont inclus la carte dans les médias de visualisation, à côté des graphiques, des photos, des tableaux, des frises chronologiques… « Nous sommes partis de la carte des Iris. Grâce à une table de correspondances, nos clients peuvent exploiter des cartes où s’emboîtent leurs propres territoires, qu’ils s’agissent de secteurs commerciaux ou de zones de chalandise » explique Kilian Bazin. Les différents fonds sont générés à la volée à partir des données du client.
Pour l’instant, en matière de représentation, seules des cartes choroplèthes ou par points colorés sont possibles. « Nous avons fait le choix de la simplicité. C’est ce que recherchent nos clients. Ils ont juste besoin de savoir s’ils sont dans le rouge ou dans le vert pour telle ou telle problématique, comment ils se comparent aux autres régions, comment ils se situent par rapport à la moyenne, etc., détaille Kilian Bazin. On pourrait aller plus loin, mais pour l’instant, nous n’avons pas de demande de nos clients et nous n’avons pas détecté de besoin. »
Sur le web, sur tablette, sur smartphone, en ligne ou offline, dans le cloud ou sur les serveurs de ses clients, dans des environnements sécurisés… chacun dispose d’un tableau de bord correspondant précisément à son métier, qu’il peut explorer, communiquer, annoter, commenter dans un chat…
Pour aller plus loin :
Les blogs de l’entreprise fourmillent de conseils et d’exemples pour bien raconter l’histoire de vos données.
À lire dans ce dossier
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- Entre géo et décisions
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